Comme un rivière
© Fabien Gordon // À Propos
Comme une rivière
projet au long cours, aborde la figure de la rivière dans ses dimensions sensibles et agissantes.
Autant de pistes pour réinventer nos manières d’habiter le monde vivant.
Le collectif À Propos soutient 5 photographes reconnus pour s’interroger sur la rivière, de sa source à son embouchure, sur le bassin de l’Adour. Ils ont en commun la conscience de l’urgence de changer notre point de vue sur l’élément Eau en général, et sur les rivières en particulier. Chacune des 5 séries se complète, résonne et se confronte avec les autres pour atteindre une dimension globale bien plus puissante et signifiante qu’un travail individuel.
Si vous êtes intéressés pour recevoir le dossier de présentation de ce projet, pour participer en tant que lieu d’exposition/conférence, médiation culturelle/scientifique, mécène, institution… Merci de remplir ce questionnaire en cliquant ci-contre et à très bientôt.
Fabien Gordon est né en 1973, il étudie aux Gobelins l’École de l’Image (Paris) où il acquiert une approche, et un regard intéressée par le cadre de vie de l’Homme. Les territoires vécus au quotidien donnent naissance à des séries photographiques entre documentaire, sociologie et quête du signifiant.
Son approche suscite un décalage perceptif par la maîtrise formelle de l’image photographique et donne à voir, autrement, des lieux que nous partageons collectivement. Une visée frontale,
à hauteur d’homme, le cadrage généralement centré et équilibré. Le rôle du photographe se limite au choix du sujet, au dépistage des détails signifiants, à un arrangement de lignes et de formes, sans effets perceptifs.
Par ses choix de lumière et de palette de couleur, qui empruntent au cinéma et à l’iconographie américaine, il amène un glissement cognitif des images vers un ailleurs… Ses dernières séries sont marquées par un glissement vers un paysage intérieur où le rendu du réel devient presque abstrait, poétique.
Xavier Dumoulin révèle avec beaucoup de poésie une croissante dichotomie entre l’humanité et son environnement dans le contexte du capitalocène.
Il nous invite à ouvrir les yeux, prendre conscience, bouger et prendre position. Récemment, il a pu bénéficier d’une exposition personnelle au Centre d’Art de l’agglomération de Pau.
Il a également effectué avec Dahinden un solo-show au Grand Palais éphémère pendant Paris Photo 2022. Il exposait la même année à l’académie du climat à Paris.
Jef Bonifacino développe des projets au long cours à la croisée de l’art et du documentaire, axés sur des thématiques sociales ou environnementales. Son travail se concentre sur la notion de territoire, il établit des liens entre différents espaces afin de questionner la relation de l’homme à son environnement et à son histoire. Diplômé en Arts Plastiques option photographie, il est membre fondateur d’Inland, coopérative internationale de quatorze photographes.
Hélène David explore les porosités dans le vivant à partir de son lieu de vie, à la recherche d’une forme de poétique de l’habiter, selon l’expression de Tim Ingold. Son dispositif d’enquête/création au long cours associe la production de photographies à d’autres pratiques, comme la collecte d’archives, l’écriture, la danse contemporaine ou la réalisation d’ateliers participatifs. Ses installations sont animées par une recherche autour des mutations écologiques.
Luc Médrinal est né au Havre en 1966 et a grandi dans une cité industrielle pétrochimique. La nuit, les torches enflammées donnent l’aspect d’un gâteau d’anniversaire à la ville, où l’odeur du SO2 rappelle vite à la réalité du lieu.
Ici, il trouve le fil rouge de sa production photographique : tenter d’apprivoiser la spécificité hostile des espaces en mutation.
En parallèle, sa sensibilité au vivant est aiguisée lors d’études d’horticulture et de paysagiste.