Le droit est dans les détails : « Exposition Droit et handicap »

Le droit est dans les détails : « Exposition Droit et handicap »

Exposition Le Droit est dans les détails de Laurent Dourrieu

À l’initiative du CDAD64, le collectif À Propos à fait appel au photographe Laurent Dourrieu pour créer une exposition sur le thème du droit et de l’handicap.
Cette exposition fut le point d’entrée du colloque éponyme et d’une série d’exposition sur le territoire, notamment à la salle des Pas Perdus au Palais de justice de Pau, à Bayonne et Oloron.

Le handicap est l’une des questions de société les mieux appréhendées dans les champ juridique et politique

Normes protectrices des personnes en situation de handicap, obligations faites aux acteurs de l’inclusion, visibilité des associations familiales et de défense des personnes dans l’espace médiatique, appropriation politique du handicap par l’ensemble des partis, notamment à chaque veille de grands rendez-vous électoraux…

 

Toutes les conditions semblent réunies pour assurer l’inclusion des femmes, hommes et enfants en situation de handicap. 

Et pourtant… 

Le handicap reste le premier motif de discrimination en France depuis 6 ans, affirme la Défenseuse des droits. 

Pourquoi ?

50 ans à vivre et à faire ensemble

50 ans à vivre et à faire ensemble

Depuis 50 ans, au cœur du quartier Saragosse

Pour pour leurs 50ème anniversaire, nous, collectif d’habitants et de salariés avons souhaité montrer différentes facettes de la vie du quartier via la photographie. De cette volonté est née une exposition.
Accompagné par le collectif À Propos, et muni d’appareils photo, nous avons parcouru ce territoire. Au fil de nos balades, de nos rencontres, et de nos réflexions, nous avons défini cinq thématiques, chacune illustrée par trois photos formant un ensemble harmonieux.

 ► La mobilité, parce qu’à vélo, dans un bus, à pied ou en voiture, nous nous déplaçons tous et toutes et nous rendons vivants le quartier.
► Les bancs, présents dans l’ensemble de l’espace urbain ils sont symboles de relations sociales. Qui ne s’assoit pas sur un banc pour attendre le bus ? Pour papoter avec sa voisine le temps que le repas cuise ? Ou juste pour profiter d’un instant de pause ?
► L’urbanisme, ici nous avions à cœur de rendre hommage à la végétation présente dans cet environnement. Un pas dehors, un regard par la fenêtre et j’aperçois un arbre, un jardin, les deux…
► Les scènes de vies, scène d’un jour, scène de tous les jours, nos objectifs ont voulu capturer ces instants de bonheurs.
► Les portraits, pour montrer qu’un quartier ce sont avant tout des gens, simplement de passage ou vivants là depuis des générations.

Ateliers In Out

Ateliers In Out

Ateliers et expositions In out

Ce travail a été réalisé par les élèves de 3eme A, B et C du collège Gaston Fébus de Lannemezan qui ont bénéficié, dans le cadre du Pass Culture, d’ateliers animés par Phillipe Glorieux, photographe professionnel du Collectif A Propos. Au cours de ces ateliers, ils ont pu réfléchir sur l’intention d’auteur, le rôle de la photograhie et les techniques photographiques dans le prolongement des cours d’anglais et d’arts plastiques : « Le street art comme art engagé ».
Durant ces cours, ils ont eu l’occasion de réfléchir sur les différentes techniques de Street Art et comprendre les démarches des Street artistes.

Ateliers EFG « Estime de soi »

Ateliers EFG « Estime de soi »

Ateliers et expositions EFG et Estime de soi"

Dans le cadre de l’éducation socio culturelle et en collaboration avec le Collectif A Propos de Pau, la classe de 1ère Bac pro SAPAT (services aux personnes et aux territoires) de la MFR de Mont, a travaillé sur le thème de la photo et l’estime de soi.

Ils ont pu aborder l’histoire de la photo, la technique, manipuler les appareils, décoder les messages que peuvent passer des images mais aussi aborder le thème de l’estime de soi.

La photographie étant un support de symbolisation, cet atelier favorise des processus associatifs entre la photographie physique que contemple le participant et sa photographie intérieure, l’image de soi.

La deuxième partie de cet atelier est la proposition, pour chaque participant de créer une photo qui lui ressemble ou une photo qui laisse passer un message

Ma place

Ma place

Exposition "Ma place au collège"

Exposition collective : © Philippe Glorieux - les élèves de 4eme6 du collège Clermont//À Propos

C’est dans le cadre du dipositif Trajectoire de l’agglomération Béarn Pau Pyrénées que nous avons pu travailler sur la thémaique « Ma place au collège ». Àprès un atelier sur l’éducation à l’image, et l’analyse des connotations et dénotations d’une photographie, nous avons pu aborder la thématique en partenariat avec la professeure Lucie Cami-Debat pour la rédaction par chaque élève d’une intention d’auteur. Puis se fut le tour de l’éditing et de l’exposition.

La laïcité en image

La laïcité en image

Exposition "La laïcité en images"

Exposition collective : © Philippe Glorieux - bénéficiaires PJJ //À Propos

LA LAÏCITÉ EN IMAGES : CONTEXTE ET PRÉSENTATION

La séance de travail avec les jeunes s’est déroulée dans la première chambre civile de la cour d’appel de Pau, ayant la particularité d’être dotée d’un vitrail religieux en lien avec l’histoire du bâtiment, un rideau permettant de couvrir cette œuvre patrimoniale lors des audiences garantissant ainsi la neutralité des magistrats et des fonctionnaires dans l’exercice de leurs missions.

Une réalisation dans le cadre d’un stage de citoyenneté

Le stage de citoyenneté est une mesure judiciaire visant à proposer une réponse rapide et adaptée à l’infraction commise et à la personnalité du jeune. Il permet de rappeler au jeune ses obligations légales, les droits et devoirs qu’implique la vie en société, les valeurs républicaines de tolérance et de respect de la dignité humaine.
Le 23 février 2022 l’unité éducative de milieu ouvert (UEMO) de Pau de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) a mis en œuvre la deuxième partie d’un de ces stages de citoyenneté à la cour d’appel de Pau autour de la thématique de la laïcité.
Élaboré par la référente laïcité citoyenneté de la PJJ et la coordinatrice du conseil départemental d’accès au droit des Pyrénées-Atlantiques, ce stage a été construit de manière à :

 

► Permettre à des jeunes pris en charge par l’UEMO de réfléchir au principe de laïcité, d’en comprendre les contours et la manière dont ce principe est appliqué concrètement dans la sphère publique
► Favoriser l’expression des jeunes dans le cadre d’échanges dans un lieu porteur d’histoire et de valeurs, lieu hautement symbolique pour les jeunes suivis car l’atelier s’est déroulé au sein même de l’institution judiciaire.

Après un premier temps d’échanges autour de la définition de la laïcité avec Monsieur le procureur général, puis de résolution de cas pratiques avec l’outil Génération Laïcité, l’enjeu proposé aux deux jeunes présents (anonymat pour préserver leur droit à l’image) a été de mettre en photographie leur définition de la laïcité grâce à la participation du collectif À Propos qui a mis à disposition des jeunes le matériel et la pédagogie adaptée à l’atelier.

L’exposition est pésentée au dans la Salle des Pas Perdus du Palais de Justice de pau et pour la semaine de la laïcité dans le peristyle de la mairie de Mourenx.

Le Tropique des Pyrénées

Le Tropique des Pyrénées

Exposition "Tropique des Pyrénées"

Photographies de Xavier Dumoulin

Le collectif À Propos a été lauréat de l’appel à projets

« Coopération, création et territoires » dans le cadre du contrat de la filière Arts plastiques et visuels initié par le réseau ASTRE, la DRAC et la Région Nouvelle-Aquitaine. C’est l’artiste Xavier Dumoulin et son intention sur le réchauffement climatique sur notre territoire qui a pu ainsi travailler deux ans sur ce sujet, mettant en avant la distorsion des paysages béarnais à l’aune des élévations des températures. Les partenaires impliqués dans cette  réalisation : Le Bel OrdinaireCentre d’art Image ImatgeAccès)s(EcocèneLe réseau des Médiathèques de l’agglomération de Pau Béarn Pyrénées -Direction Culture / Pôle Patrimoines culturels de l’agglomération Pau Béarn Pyrénées

L’exposition est pésentée au dans la galerie éphémère de notre partenaire, le Bel Ordianire (Billère) du 19 octobre au 27 novembre 2022 ainsi qu’en extérieure, sur l’espace du Pradeau à Gélos (proche de la passerelle). La démarche est associée à une mediation culturelle en collaboration de notre partenaire Ecocène.

La Voie(x) du Cœur

La Voie(x) du Cœur

Prix 24 € TTC


Philippe Glorieux, photographe, s’est laissé « prendre » par le chemin de Saint-Jacques, et son cheminement artistique s’est rapidement transformé en démarche spirituelle. Il partage cette quête dans un livre qui vient de paraître, La Voie(x) du Cœur ou le Chemin du Miroir.

https://www.lepelerin.com/chemins-pelerinages/chemin-de-saint-jacques-de-compostelle/temoignages-de-pelerins-de-saint-jacques-de-compostelle/le-chemin-de-saint-jacques-ou-la-voiex-du-coeur/

Par Gaële de la Brosse

Le Pellerin

Sur le Chemin, il y a la voie de la raison, et la voie du cœur. La première conseille au pèlerin de respecter les consignes des guides et de suivre les sentiers balisés. La deuxième l’invite à écouter sa petite voix intérieure et à céder à l’appel de l’aventure.
Ou plutôt de l’Aventure, avec un A majuscule. C’est cette route-là qui a « aspiré » (selon ses propres termes) le photographe Philippe Glorieux au départ de chez lui, à Lescar (Pyrénées-Atlantiques), le 1er mai 2015.

« On dit souvent qu’on ne prend pas le chemin, mais que c’est le chemin qui vous prend. C’est vraiment ce que j’ai vécu durant ce pèlerinage »

Confie le pèlerin qui a marché jusqu’à Compostelle et a effectué, depuis, une partie du Camino del Norte, longeant la côte atlantique du nord de l’Espagne.

Une rencontre avec soi-même
La Voie(x) du Cœur, livre que Philippe Glorieux vient de publier, est d’abord l’écho d’une rencontre avec lui-même. « Le fameux “Connais-toi toi-même” inscrit sur le temple de Delphes est le prélude à tout cheminement », explique-t-il.

C’est pourquoi il est parti avec un miroir qu’il a tendu aux pèlerins rencontrés au cours de son voyage. Ces « Portraits aux miroirs » ponctuent la série de photographies en noir et blanc qui constituent cet album.

« Il faut s’accepter, se respecter, s’aimer, et être en paix avec soi-même pour aller ensuite vers les autres », ajoute l’artiste.

Guidé par les symboles
En suivant son ombre, cap à l’ouest, Philippe Glorieux, « parti cheminant et vite devenu pèlerin », s’est laissé guider par les signes du chemin : un passage dans un mur, une porte ouverte, une haie sous un arbre, un labyrinthe dans l’herbe, un escalier vers un oratoire, un nuage dans le ciel, magnifiquement photographiés et présentés dans ce livre.

Ces nouveaux repères, plus intérieurs que les flèches balisant l’itinéraire, ont amené le pèlerin à faire de superbes rencontres, également restituées dans ces pages à travers le sourire de Laurent, hospitalier à Sarrance, ou d’Hélène, hospitalière à Oloron ; le rayonnement du canadien Vincent et de sa famille ; le regard nostalgique de Tony, un pèlerin italien qui chemine depuis dix ans ; l’accolade fraternelle de deux pèlerines arrivées au cap Finisterre.

Trois histoires signifiantes
Mais Philippe Glorieux n’est pas seulement photographe : au fil de la route, il devient conteur. Trois histoires constituent ainsi la trame de ce livre.

Celle de l’apparition, en pleine nuit et en ombre chinoise sous la lune, d’un bouc qu’il prend d’abord pour le diable – et qui lui apprendra à regarder ses peurs en face.

Celle de la vision de son père, perdu lorsqu’il avait 14 ans – qui lui fera ressentir la place de l’homme dans l’Univers.

Celle d’une succession de rencontres avec Maximilien, un jeune Allemand parti en pèlerinage pour faire le deuil de son frère – où les signes se mêleront pour lui enseigner que la mort n’est pas une fin.

Des histoires, des commentaires et des images qui nous révèlent à leur tour que de la connaissance de soi à la découverte des vérités essentielles, il n’y a qu’un pas !

Préface

L’apocalypse n’est ni une catastrophe ni la fin du monde, c’est une révélation : on voit enfin. En avançant, on y voit encore plus clair, surtout en s’approchant de l’oméga.

Les principaux agents du photographe argentique étaient le révélateur et le fixateur, ils faisaient leur oeuvre dans les ténèbres qu’ils éclairaient. Ça ne se voyait pas, mais on avait intérêt à le savoir. La modernité n’a rien changé, ici ou ailleurs, il faudra toujours lutter contre les ténèbres, aller voir plus loin, et même plus outre comme disent les pèlerins. C’est-à-dire révéler et fixer ce qui se trouve là où — paraît-il — il n’y a rien à voir sur la voie où on s’est aventuré.

Il vit que la lumière était bonne ; et il sépara la lumière d’avec les ténèbres.

Moi aussi j’ai vu, mais je vois bien ici que je n’avais pas tout vu. Je ne pouvais tout voir, et d’ailleurs Philippe non plus. Il nous resterait tant à révéler et à fixer ! Tant à dire !

À peine si nous pourrions avoir l’audace de montrer la voie.

Crestian Lamaison

Via Compostelle, 1999-2006

La citoyenneté en 2022

La citoyenneté en 2022

Exposition " La citoyenneté en 2022"

Photographies de Christophe Delory et des élèves de 6eme du collège Pierre-Emmanuel

En partenariat avec le collège innovant, Pierre-Emmanuel, le collectif À Propos initie des résidences d’auteur depuis 2020. En articulation avec l’équipe pédagogique, l’auteur.e lauréat.e explore un thème choisi par le collectif durant l’année scolaire, élabore son propre travail artistique et accompagne les élèves dans une production photographique. Les restitutions et les tirages sont assurés par le collectif sous la surveillance de l’auteur sur papier d’art certifié digigraphique sur une Epson SC9000. Les œuvres sont exposées dans dans l’amphithéâtre du collège et sont proposées aux différents espaces d’exposition du territoire.

Le sujet se place dans le prolongement de mon travail sur le Vivre ensemble (The Nordwolle, 2021) et sur les lieux de mémoire, lieux de vie (Projet BkV, 2020) réunissant portraits et architectures.
J’ai souhaité pour ce projet travailler sur ce qui faisait lien entre les citoyens. J’ai pris contact avec différentes structures paloises pour réaliser des photographies dans ce sens. J’ai pour objectif dans mon travail de créer des ponts, le travail commun est une somme d’actions individuelles. Je crois dans la valeur individuelle au service du commun. Pas de bonheur commun sans bonheur individuel. Temporellement mon travail se situe là, maintenant ; l’acceptation de la réalité en est la vertu et l’appareil photo le témoin.
Les derniers évènements nous ont rappelés que vivre ensemble est factuel.
Si l’on se place du côté des familles touchées directement par ces catastrophes, la politique, la finance et la science ont échoué. Puis les citoyens se sont mis en action, prenant soin du voisin isolé, accueillant une famille de réfugiés chez eux… l’action citoyenne a redonné espoir. Les photographies que je vous présente avec «Citoyens du patrimoine» sont remplies de cet espoir douloureux.
L’acte photographique est présent, prendre une photo c’est témoigner d’un moment précis.
Christophe André résume bien le procédé photographique de la prise de vue à l’exposition « le corps vit toujours au présent, c’est notre esprit qui vagabonde dans le temps ».
Cette résidence s’est déroulée en deux temps, deux fois deux semaines et se clôture par une restitution du travail photographique de l’auteur et de la production des élèves.
Après plusieurs échanges autour de la citoyenneté avec les élèves des deux classes de 6ème, c’est l’idée du patrimoine collectif qui a été retenue. Le collège est l’Institution, le collège est le lieu de vie et d’apprentissages des élèves, les élèves se construisent aussi ici, ils sont l’individu dans le collectif…le collège est le patrimoine collectif des élèves.
Lors de la première session (mars) il a été demandé aux élèves, en équipe, de photographier les quatre points cardinaux du bâtiment, depuis l’extérieur, mais aussi de l’intérieur. Ils se sont retrouvés avec une quantité énorme de photographies, ils ont dû alors échanger entre eux et opérer des choix pour sélectionner des images.
Pendant la deuxième session (mai), les élèves ont travaillé, toujours en équipe, à la chambre photographique. Photographier en argentique avec une chambre grand format est une véritable école du regard. Les possibilités irremplaçables qu’offrent les mouvements pour contrôler la profondeur de champ et les perspectives permettent de comprendre comment on crée une image. Utiliser des appareils de ce type permet aux élèves d’apprendre à concevoir et prévisualiser leurs images. Le photographe à la chambre doit « voir » les images sans l’aide d’un viseur, il compose une image qu’il voit inverser sur son dépoli. L’inversion de l’image éloigne de la représentation au profit de la composition, de la lumière et du sens. Apprendre à prévisualiser l’image, concevoir la photographie, composer le cadre, lire les lumières, manipuler différents outils de captation d’images participent pleinement à l’éducation à l’image.

La dernière étape du travail a été  : « Comment mettre en scène nos images? Comment les liées les unes entre les autres? Couleur ou Noir & Blanc? Et pourquoi pas les mélanger? ».

Portraits en Mutations Urbaines

Portraits en Mutations Urbaines

Photographies : © Lydia Sanchez – Xavier Dumoulin//À Propos

 

L’exposition « Portraits en Mutations Urbaines » est présentée simultanément sur deux quartiers de Pau : le quartier Saragosse et les grilles de la Préfecture en hypercentre. Un questionnaire anonyme associé à l’exposition est proposé aux passants, soit en flashant le QRcode ci-contre soit directement lors des passages de nos collaborateurs sur place, soit en copiant dans votre navigateur le lien : https://ouvaton.link/ECy2h9

Le projet PMU (Portraits en Mutations Urbaines) a été initié en 2019. Il est composé d’une série de photographies de portraits posés d’habitant.e.s, des groupes d’habitants (familles, ami.e.s) volontaires, toutes cultures confondues, du quartier Saragosse à Pau.  Les oeuvres sont réalisées par deux photographes du collectif, Lydia Sanchez et Xavier Dumoulin. Elles seront tirées sur du très grand format pour donner toute la personnalité de chaque modèle. Le but est de permettre un changement des visions stéréotypées sur les populations visées autant par elles-mêmes que par un public extérieur. Souvent les populations des quartiers sont mal considérés avec des a priori très durs. Ici nous montrons que ces populations ont traversé plusieurs frontières, ou pas ; et que l’identité culturelle n’est pas figée mais est en mutation continuelle.

Le dispositif fait d’un fond et d’une météo particulière est là pour symboliser une autre réalité, une mise en scène d’un groupe de personnes avec le quartier en arrière-plan qui rejoint les a priori et les stéréotypes qu’on peut en avoir. Le témoignage de la personne en tant que récit sur des aspects de sa vie dans son quartier est capté et retranscrit sur les œuvres exposées.

L’identité culturelle n’est pas figée mais est en mutation continuelle.

Cette exposition photographique sera un événement visible à deux endroits en simultanée en plein air dans le quartier Saragosse et l’hyper-centre de Pau.  Ce choix  de présentation est pour permettre aux modèles et à leurs familles ainsi qu’à tout le monde de voir à quoi ils ressemblent loin des images véhiculées par les médias.

LES PARTENAIRES

Le projet est soutenu financièrement par la DRAC, le FDVA. Un soutien logistique et matériel de la Ville de Pau pour la mise en place sur l’espace public des œuvres.

Les signes de l’anthropocène

Les signes de l’anthropocène

Exposition "Les signes de l'anthropocène sur nos territoires"

Photographies de Franck Morel et des élèves de 6eme du collège Pierre-Emmanuel

 Il y a 262 ans, un mécanicien écossais, James Watt, déposait le brevet de la machine à vapeur...

 

Le collectif À Propos est heureux de vous inviter au vernissage de l’exposition »Les signes de l’anthropocène sur nos territoires » le jeudi 17 juin à 17h30 à l’amphithéâtre du collège innovant Pierre-Emmanuel.
Cette exposition fait suite à la résidence d’artiste initié par le collectif À Propos. Franck Morel, lauréat de l’appel à résidence, à travaillé sur le thème proposé par le collectif en expliquant sa démarche auprès de deux classes de 6eme accompagnées par leur professeur d’Arts Plastiques tout au long de l’année scolaire 2020 – 21

Cette exposition est le fruit de cette collaboration: 11 œuvres de Franck Morel de 90cm x 90cm contre collées sur dilite® et 60 photographies des élèves.

 

Moins 262 ans avant JW

Les signes de l'anthropocène sur le territoire du gave de Pau

Franck Morel, nous invite à une déambulation photographique tout au long du cours du gave de Pau, interrogeant ses riverains sur les signes de l’impact de nos sociétés sur notre environnement.

© Franck Morel/À Propos

Il y a 262 ans, un mécanicien écossais, James Watt, déposait le brevet de la machine à vapeur. Avec cette invention qui contribuera largement à la révolution industrielle, l’homme entama une nouvelle étape de son histoire. Disposant enfin d’outils capables de réaliser ses ambitions, il pu enfin démontrer toute sa force. Une puissance d’action à l’égale des grandes forces géologiques, une capacité de transformation du réel pas toujours maitrisée qui nous précipite aujourd’hui dans l’Anthropocène.

© Franck Morel/À Propos

© Franck Morel/À Propos

Une résidence initiée par le collectif À Propos en partenariat avec le collège Innovant Pierre- Emmanuel
(Pau)

© Taha – 6eme A

Propos de l’auteur

Une nouvelle ère géologique qui se caractérise par une dégradation généralisée et de plus en plus rapide des conditions de vie. Réchauffement climatique, extinction massive des espèces, acidification des océans, la liste est longue. Tous les rouages du vivant du plus petit au plus grand sont concernés, le dérèglement est massif, profond, global.

Pour autant, il n’y a pas, du moins pas encore, de rupture totale et si les indices de ces transformations sont manifestes, ils restent bien souvent éparses et peuvent, de ce fait, paraître insignifiants, sans conséquences et sans causes réelles.

Mais les signes ne trompent pas. Il suffit de se pencher quelque peu, de porter son attention sur un territoire particulier pour en avoir la confirmation. Aucun espace, aucun recoin, n’est épargné.

Le gave de Pau ne fait pas exception. Les cours d’eau sont la colonne vertébrale des paysages qu’ils traversent de part en part. Façonnant les volumes, sculptant les reliefs, ils drainent et charrient tout ce que les bassins versants ont à leur offrir : eaux de pluie, limons mais aussi pollutions diverses, plastiques, etc … Ils sont les témoins, les indicateurs de l’état de santé des territoires qu’ils irriguent.

Établir un diagnostic, une cartographie à l’instant T, d’un territoire tel que le gave de Pau montre toutefois vite ses limites lorsqu’il s’agit d’évoquer l’anthropocène. L’anthropocène est un mouvement, une dynamique avec un avant, un pendant et peut être un après. Il a besoin de points de comparaison pour être appréhender.

J’ai choisi, pour ma part, de faire appel à la mémoire des hommes et des femmes qui tentent de composer avec cet environnement qui ne cesse d’évoluer. Je me suis principalement adressé à des acteurs du milieu agricole.

L’agriculture nous rappelle sans cesse le lien définitif, indiscutable qui nous unit à nos milieux de vie. Maraîchers, éleveurs, céréaliers, tous dépendent des cycles du vivant. Les agriculteurs sont de fait en première ligne pour observer toute modification de leurs conditions de travail.

À chaque rencontre, une même question était posée : «Observez vous des changements qui influent sur vos pratiques ou sur votre quotidien ? »

Ne cherchant pas à illustrer les propos ainsi recueillis, la série photographique, produites durant la même période, de février à mai 2021, traite de problématiques plus globales mais néanmoins bien présentes sur ce territoire : l’extraction de granulats, la pollution par les plastiques, le risque industriel, l’urbanisation,…

Conçues comme les éléments d’un décor de théâtre où se joueraient une pièce aux accents dramatiques, ces images, subjectives et volontiers symboliques, nous rappellent une évidence :  après 262 ans de destruction massive, nos milieux de vie aujourd’hui exsangues ne disposeront peut être pas des capacités nécessaires pour affronter les bouleversements à venir.