Mille soleils, un crépuscule

Mille soleils, un crépuscule

Photographies : © François Calavia

 

"Ce projet naît de la rencontre d'un père qui a perdu sa fille et d'une fille qui a perdu son père."

Deux photographes membres du collectif À Propos se sont associés pour créer ce petit livre composite sur le thème du deuil.

Julie Durieu a rédigé des poèmes qui conversent avec les photographies de François Calavia. Ils travaillent tous deux au collège Pierre-Emmanuel et ont souvent collaborés ensemble, ce qui se ressent dans cette oeuvre : ils parlent d’une seule et même voix.

La thématique de la perte d’un proche est ici abordée avec douceur, par les sens et le souvenir. Les deux auteurs exorcisent la douleur du manque en la sublimant, à travers ce projet qui met en lumière le caractère à la fois personnel et universel de l’expérience du deuil. 

Cette oeuvre se présente donc comme un voyage sensoriel et mémoriel. Il est alors possible de l’explorer et de l’apprécier sans en connaître le thème. Il n’y a pas forcément quelque chose à comprendre, mais plutôt quelque chose à vivre. 

« Les pins à l’aube s’étendent, et leurs aiguilles
s’entrechoquent et tintent comme des carillons
secoués par le vent qui annonce les pluies à venir. »
Julie Durieu

Professeure de français au Collège Innovant Pierre-Emmanuel,  Julie n’avait jamais montré ses poèmes au public auparavant. Elle se positionne depuis peu comme une photographe du collectif.  François est quant à lui photographe plasticien et exerce comme professeur d’arts plastiques dans le même établissement.
Ils ont tous deux trouvés leur propre langage pour exprimer leurs émotions. François a choisi d’utiliser le procédé du sténopé, l’ancêtre des appareils photos actuels. Julie a opté pour une écriture à la fois implicite et descriptive. Elle se concentre sur des bribes de nature, et évoque la vie pour suggérer la mort. 

Hommage plus que lamentation, c’est la tendresse de l’amour porté au défunt qui domine, plutôt que le déchirement de son absence. 

 

Ainsi pour la modique somme de 12€, vous pouvez soutenir le travail de nos artistes tout en faisant l’acquisition d’un bel objet de papier. C’est une oeuvre très intimiste et personnelle, qui se déploie vous le verrez, d’une façon toute singulière. Disponible en édition limitée, chaque livret contient un tirage original de François Calavia.

Ce projet était à l’origine celui d’une exposition, qui s’est établie aux mois de mars et d’avril 2024 au centre d’art contemporain du Bel Ordinaire de Billère.

L’exposition se présentait comme un dialogue entre les mots et les images, invitant le spectateur à y prendre part. Le public pouvait donc laisser une trace de son passage. Les deux artistes ont ensuite décidé de pérenniser le projet en un livre.

Corentin Barrial

Corentin Barrial

"À travers chaque photo, je cherche à montrer la beauté de notre planète tout en encourageant les autres à voyager de manière consciente et à vivre en harmonie avec l'environnement."

Basé dans le sud-ouest de la France, Coco Barrial est un photographe palois qui place les préoccupations environnementales au coeur de sa pratique. Il associe photographie et narration en parcourant le monde en quête de paysages et d’histoires. Son oeuvre nous plonge dans l’exploration, la contemplation. Elle conte les récits d’êtres, de territoires et de villes, parfois lointaines, d’autres pas.

Il met ainsi en lumière la beauté d’une nature fragilisée par l’activité humaine, et plus particulièrement les excès de celle-ci. Il se positionne donc comme un fervent défenseur du voyage lent et responsable, en promotionnant l’aventure mais à travers le spectre des modes de vie durables, et d’une consommation raisonnée. Il cherche à partager son amour de la nature et du voyage en encourageant les autres à explorer le monde de manière consciente et respectueuse de l’environnement.

Corentin Barrial est également co-fondateur de Rakonto, une ONG socio-environnementale qui utilise la narration pour imaginer un avenir meilleur, et y tendre autant que possible. « Ma photographie n’est pas seulement une démarche artistique, mais aussi le reflet de mon engagement envers les causes sociales et environnementales. À travers mon objectif, je vise à inspirer les autres à imaginer et à œuvrer pour un monde plus durable et plus juste.« 

 

Julie Durieu

Julie Durieu

© Portrait de Julie Durieu par François Calavia

"On est dans l’anodin, mais c’est dans cette apparente banalité, ce quotidien si familier, que se nichent parfois les questionnements existentiels les plus profonds et les plus universels."

Née en 1981 dans le Drôme, Julie Durieu ne pratique pas la photographie depuis l’enfance mais ce médium est là depuis toujours. Il est d’abord une porte d’entrée dans la vie de ses parents, celle d’avant sa naissance. Par ses clichés, Julie accède à ce qui la précède, ils renferment tous les secrets qui l’ont faite, toute une intimité, et petite, c’est avec eux qu’elle commence à construire le récit de sa propre histoire.

A l’adolescence, une curiosité, une attirance pour cet art se font jour. Julie utilise jetables, numériques, argentiques, par caprice, en pointillés. Elle prend surtout des photos de manifs, de blocages à l’université puis laisse de côté les appareils.

En 2018, elle rencontre François Calavia avec qui elle crée l’ouvrage de photo-poèmes Mille soleils, un crépuscule. Lui à la photo, elle à l’écriture. C’est avec ce travail qu’il l’initie à l’argentique. Elle récupère le PentaxMG de son père et l’embarque au Vietnam le pays d’origine maternel. L’appareil devient un objet magique, une relique, un peu comme si elle avait amené avec elle son regard à lui. Par rapport à son histoire personnelle, la symbolique est forte.

Le lien qu’elle entretient avec la photographie est affectif et sensuel. Il répond à une démarche poétique, intime mais aussi sociale. Sans jamais être dans la démonstration, les images qu’elle réalise ont leur propre langage. Elle photographie le plus souvent quand elle marche ; c’est une photographie qui s’inscrit dans son quotidien, le chemin pour aller au travail, les balades, la famille. Julie s’accroche aux détails, compose des images qui de façon instantanée font sens pour elle, propose l’écriture d’un récit qui se passe de discours. Elle cherche à ce que le spectateur libre dans sa sensibilité épuise le sens de ce qui est montré et de ce qui n’est pas dit en s’attachant à la fois au signifiant et au signifié. « On est dans l’anodin, mais c’est dans cette apparente banalité, ce quotidien si familier, que se nichent parfois les questionnements existentiels les plus profonds et les plus universels. »

 

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Jef Bonifacino

Jef Bonifacino

« J’explore les liens invisibles qui relient toutes les formes du vivant. »

Photographe indépendant, Jef Bonifacino développe des projets au long cours à la croisée de l’art et du documentaire, axés sur des thématiques sociales ou environnementales. Son travail se concentre sur la notion de territoire : il établit des liens entre différents espaces afin de questionner la relation de l’homme à son environnement et à son histoire.

Il mène des études d’Arts Plastiques option Photographie, d’Histoire de l’Art et en Carrières Sociales. Il parle français, anglais et russe. Membre du collectif À Propos depuis 2023, il est aussi depuis 2019 un membre fondateur d’INLAND, coopérative internationale de quatorze photographes documentaires.

Jef Bonifacino est l’auteur de nombreuses expositions en France et à l’étranger. Entre 2022 et 2024, il est lauréat de la Grande Commande Nationale : Radioscopie de la France, du programme National Mondes Nouveaux et lauréat de la Résidence 1+2 Factory Photo et Science à la Cité de l’espace.