Soirée Écho : Purple Blanket et le film L’Épreuve de Érik Poppe

Soirée Écho : Purple Blanket et le film L’Épreuve de Érik Poppe

J’aimerais revenir sur la soirée Écho du 11 juillet proposée par le centre d’Art Image Imatge d’Orthez avec l’exposition Purple Blanket de Léa Belooussovich associée au film l’Épreuve d’Erik Poppe.
Difficile au premier abord de faire « écho » entre les deux traitements de la violence, l’un à distance où la poésie permet cet espace réflexif, l’autre frontal où l’immédiateté de la photographie nous happe dans son atroce réalité. Et pourtant…

Léa Beloosovitch, nous emmène dans son travail sur le traitement de l’extrême violence des crimes ordinaires de notre société. Par les techniques du crayonnage sur des feutres non tissés de photographies de scènes violentes, par la retranscription au pochoir des dernières phrases de condamnés, par l’accumulation très ordonnée de serpillières calligraphiées à l’encre de Chine des meurtres non résolus en Belgique, l’artiste prend le temps de mettre à distance cette violence.

L’art transcende le choc trop brutal d’une actualité anonyme recueillie sur les registres administratifs, internet, ou de vieux clichés de presse. Le temps pour créer l’œuvre met à distance l’atrocité ordinaire. L’espace dans l’œuvre atténue le choc, la matière textile satin, feutre l’adoucit.

Le film en écho choisi par l’artiste traite aussi de l’extrême violence ; L’Épreuve d’Érik Poppe, nous projette directement dans la vie d’une photoreporter de guerre magnifiquement interprétée par Juliette Binoche.

Plongé dès les premières images dans cette violence, nous suivrons Rebecca, la photographe assistant au cérémonial de la préparation d’une femme kamikaze qu’on ceinture d’explosif. Elle la suivra jusqu’à l’explosion meurtrière. Grièvement blessée c’est le retour à la maison et l’incompréhension, le refus de sa famille, son mari et ses deux filles, de cette mise en danger de mort continuelle leur femme et mère.

Difficile au premier abord de faire « écho » entre les deux traitements de la violence, l’un à distance où la poésie permet cet espace réflexif, l’autre frontal où l’immédiateté de la photographie nous happe dans son atroce réalité.
L’élément commun est cette violence d’une société, traitée par les médias visuels de l’actualité et l’approche opposée, permet de proposer une réflexion en creux, en différence. Cécile Archambeaud, directrice du centre d’Art, n’ayant pas échangé avec l’artiste sur le choix du film, nous laisse dans cette réflexion.

Et pourtant le nombre de similitudes apparaît petit à petit, cette démarche est déjà à l’image des deux approches. Si le questionnement est cette violence de notre société, le sujet est aussi le traitement presque obsessionnel du problème, premier écho. Les séries répétitives de Léa, l’entassement de serpillières nécrologues, les tableaux répétés des nombres des crimes et délits enregistrés mensuellement par les services de police, l’espace démesuré à la suite des retranscriptions des séries Executed Offenders, manifestent le monoïdéisme. Tout comme la journaliste qui doit témoigner encore et encore, dans une pulsion irraisonnée, que même le déchirement familial et la volonté de ne plus repartir aux feux ne peuvent contraindre. Est-ce une colère, exprimée par Juliette Binoche : « C’est par colère que j’ai photographié la mort, ça me permet de me calmer » que Léa Belooussovitch s’exprime ?
Il s’agit aussi de deux jeunes femmes. Ne connaissant pas la vie personnelle de l’artiste plasticienne, je ne peux que supposer de l’approche presque maternelle du sujet de recueillement et du traitement des images. Nous sommes très vite confrontés, dans le film, au questionnement familial d’une mère et d’une épouse.
La beauté cosmétique est aussi traitée. Le traitement esthétisant chez l’une comme chez l’autre est plus qu’apparent, tout comme la notion de temps. Même si paradoxalement, la photographie est immédiate, on découvre le résultat iconographique bien plus tard dans le film où les affaires personnelles de Rebecca sont rapatriées, et livrées à son domicile. Son hésitation à signer le justificatif montre que ce ne sera pas elle qui fera le choix de retrouver ses appareils photo et donc les dernières cartes mémoires qu’ils contiennent. C’est à ce moment que sur son écran nous découvrons avec elle ses images horriblement belles d’une esthétique salgadonienne. Pour les deux artistes le temps long est là, comme un ouvrage de toute une vie.
Puissent leurs travaux tailler la pierre d’une meilleure humanité et leurs colères se calmer.

Philippe Glorieux

Le photo roman

Le photo roman

Un roman-photo est un genre narratif proche de la bande dessinée, dans lequel une succession de photographies, généralement agrémentées de textes disposés ou non dans des phylactères, conduit la narration.

Objectif

  • Développer la curiosité et l’empathie.
  • Développer l’écriture narrative et visuelle.
  • Susciter l’envie d’écrire une histoire associée à l’image.
  • Travailler en groupe. Éveil culture et artistique.
  • Apprendre les bases de la technique photographique.

Logistique

Durée 4 x 2h
Public 12 à 16 ans
Nombre 1 classe
Lieux Intérieur / extérieur
Matériel Appareils photo

vidéoprojecteur

Ordinateurs

 

Contenu

  • Temps de recherche / documentation
  • Technique photographique
  • Histoire de la photographie mise en scène
  • Choix d’un récit et mise en scène
  • Prises de vues
  • Montages papier et numériques
  • Construction de la restitution

Le magicien de la lumière

Le magicien de la lumière

Dans ce monde aujourd’hui qui se numérise et se pixellise, où le virtuel et le réel finissent par se confondre, le photographe fait la part des choses et compose.
Cinéastes, photographes… Les artisans de l’image ont joué avec la lumière et son corollaire, l’ombre, et les lumières travaillées. Le chef opérateur est central dans le rendu visuel d’un film. Au travers d’une sensibilisation du cinéma d’Henri Alkan, directeur de la photographie auprès de nombreux réalisateurs (Cocteau, Hitchcock, Wenders), sera abordé dans un premier temps, son travail sur la lumière pour le reconstituer ensuite, sur l’image fixe dans un atelier de mise en pratique comme se sont inspirés les Studios Harcourt.

Objectif

  • Développer l’éveil culturel et artistique – Valoriser l’estime de soi.
  • Acquérir les bases de la technique photographique et de la composition.
  • Réflexion sur la démarche artistique d’un auteur.
    L’évaluation est le résultat d’un questionnaire remis aux élèves lors de l’exposition des œuvres

Logistique

Durée 4 x 2h + 2 x 3h
Public 13 à 16 ans
Nombre 1 classe
Lieux Salle
Matériel Appareils photo, studio, vidéoprojecteur

 

Contenu

  • Présentation des travaux de l’intervenant
  • Temps de recherche / documentation
  • Technique photographique
  • Histoire de la photographie mise en scène
  • Histoire de l’art : La lumière cinéma
  • Découverte de la démarche artistique
  • Prises de vues
  • Construction de la restitution

Micro Macro – Le cycle de la vie

Micro Macro – Le cycle de la vie

La photographie est un formidable médium pour découvrir le monde du très petit, le collectif À Propos prête des appareils photo pour un cours à la technique de la macrophotographie

© Ph Glorieux

L’application et le respect des consignes de prise de vue et du matériel favorisent la responsabilité de l’enfant. L’engagement aux choix d’une photo plutôt qu’une autres et son explication pousse l’élève à l’extériorisation et à l’oralité. Il éduque son sens critique et éveil sa personnalité. Le suivi dans un jardin ou en classe de la germination de la graine à la floraison le sensibilise au cycle de la vie.

Logistique

Durée 4 x 2h + 2 x 3h
Public 4 à 10 ans
Nombre groupe de 6 à 8 enfants
Lieux Classe et jardin
Matériel Appareils photo, studio, vidéoprojecteur

 

Contenu

  • Présentation de la photographie et de la macrophotographie
  • Apprentissage du fonctionnement simplifié des appareils photo
  • Prise de vue avec respect des consignes
  • Choix et tris des photos
  • Construction de la restitution

Photographie et exposition

Photographie et exposition

Découvrir le travail artistique d’un photographe, découvrir ce qu’est un espace d’exposition, comment cela fonctionne.

C’est donner aux élèves l’accès à la culture. C’est aussi, questionner leurs prpres regards, leurs préférences et leurs sensibilités.
En collaboration avec un professeur d’une matière en lien avec le thème de l’exposition qui sera visitée, l’intervention se déroulera selon deux axes. Un premier temps autour de la visite ; puis des ateliers de travail ludique et créatif autour de l’exposition.

Logistique

Durée 4 x 2h + 1 x 4h
Public 11 – 18 ans
Nombre 10 à 25
Lieux Établissement et visite d’une exposition
Matériel Appareils photo, studio, vidéoprojecteur

 

Contenu

  • Préparation de la visite
  • Visite d’une exposition photographique
  • Discussion sur l’exposition et sur les centre d’exposition
  • Atelier d’art plastique orienté photographie en lien avec l’exposition visitée