Exposition « Les pépites de notre quartier »

Exposition « Les pépites de notre quartier »

La structure Cap Solidaire (Léo Lagrange) du quartier des Lilas à Pau a demandé au collectif À Propos de travailler avec les habitant.e.s sur l’image de leur quartier. C’est le photographe Philippe Glorieux qui a animé une dizaine d’ateliers de l’éducation à l’image à la prise de vue. Fidèle au principe du travail sur l’intention d’auteur, c’est après plusieurs séances et interviews où les habitant.e.s ont pu s’exprimer sur l’image et leur ressentie de leur quartier que le photographe a proposé des séries de photographies répondant aux propositions exprimées.

Mise en abyme au fronton

© Philippe Glorieux//À Propos

Nous avons travailler sur ce que pensaient les habitant.e.s de leur quartier et comment, pour eux, pour elles ; les autres habitants de Pau percevaient leur quartier.

Les gens ne connaissent pas notre quartier, ils ne savent même pas qu’il y a un quartier ici…

Nous sommes transparents, alors que nous sommes bien présents

Il y a une forte solidarité intergénérationnelle, on se parle, on se connaît

Nouvel atelier à l’école Charles Moureu

Nouvel atelier à l’école Charles Moureu

Dans le cadre de l’exposition Méandre, la rivière monde organisée à la Galerie d’art contemporain de Mourenx, le collectif À Propos a mené des ateliers de médiation culturelle auprès des élèves de CE1 / CE2 et CM1 / CM2 de l’école primaire Charles Moureu.

 

Les ateliers ont débutés par de l’éducation à l’image et une initiation à la photographie en salle de classe. Le coordinateur du collectif, Philippe Glorieux, a expliqué aux élèves le procédé photographique et la notion d’intention d’auteur. 

Au cours de la deuxième séance, nous leur avons distribué des appareils photos afin qu’ils s’exercent à la technique du portrait. Répartis en petit groupe, chacun pouvait prendre en photo ses camarades.

Quant à la troisième séance, elle était consacrée à la prise de vue autour du thème de l’eau et de la rivière. Nous avons emmené les élèves à l’extérieur, au bord d’un cours d’eau afin qu’ils réalisent des images de celui-ci. 

Enfin, le dernier atelier a vu naître leurs créations finales. Après avoir imprimé leurs photographies de la rivière ainsi que leurs portraits sous forme de silhouettes colorées (pour des questions de droit à l’image), les élèves ont pu les découper et les assembler comme ils le souhaitaient. 

Les productions des élèves ont ensuite été imprimées en grand format par le collectif À Propos, puis exposées au parc paysager de Mourenx par la responsable de la Galerie d’art contemporain avec l’aide d’employés de la ville. Ces collages y resterons affichés durant toute la durée de l’exposition Méandre, du 14 juin au 19 juillet 2025, dans le cadre du festival Pop’Up Café.

« Comme une rivière » devient « Méandre »

« Comme une rivière » devient « Méandre »

© Fabien Gordon // À Propos

Du sommet des Pyrénées jusqu'à la rencontre de l'océan, cinq photographes ont suivi le cours de l'Adour pour s'imprégner de tous ses états, de toutes les dimensions de l'eau.

Le projet Comme une Rivière sera présenté lors d’un événement artistique et culturel à la Galerie d’Art Contemporain de Mourenx.

L’exposition « Méandre, la Rivière Monde » se tiendra à l’intérieur et à l’extérieur de la galerie, du 14 juin au 19 juillet 2025. Il s’agit d’une déambulation autour des oeuvres d’Hélène David, Jef Bonifacino, Xavier Dumoulin, Fabien Gordon et Luc Medrinal. Le vernissage aura lieu le samedi 14 juin à 18h à la Galerie d’art du MI[X], au 2 avenue Charles Moureu, à Mourenx (64150). 

Produite par le collectif À Propos, cette exposition a été encadrée par Charlotte Bertille Auricombe, notre commissaire d’exposition, qui a été chargée de la scénographie, concernant l’intérieur de la galerie. En effet, elle se poursuit également au dehors, sur les façades du centre culturel, mais aussi dans le parc paysager de Mourenx. Le graphiste Laurent Ginoux, a, quant à lui, réalisé les supports de communication pour la promotion de l’événement. 

 

© Affiche par Laurent Ginoux

Il y a du magique, de la rêverie et de la fragilité au coeur de ce récit photographique sur l'eau, un élément fondamental à nos vies.

Les ateliers de médiation culturelle

Parallèlement à l’exposition, le collectif À Propos s’associe avec la Galerie de Mourenx ainsi qu’avec le collectif Écocène pour mener des ateliers de médiation culturelle et scientifique autour de la thématique de l’eau et de la rivière.

Les élèves de l’école primaire Charles Moureu ont bénéficié d’une initiation à la photographie et à l’intention d’auteur. Équipés d’appareils, ils ont réalisé des images de la Baïse, la rivière de Mourenx, qu’ils ont ensuite découpé et réassemblé pour en faire des créations personnelles.

Leurs productions seront exposées dans le parc paysager à proximité de la galerie, suspendues à des fils au-dessus d’une rivière de galets.
L’objectif est de représenter la fragilité des cours d’eau mise en péril par l’activité humaine, et de suggérer leur disparition par assèchement.  

La Galerie d’art contemporain de Mourenx, quant à elle, accueille des groupes scolaires afin de mener des ateliers de jeux et de réflexions autour de l’exposition. Le collectif Écocène proposera des temps de médiation scientifique au sein de la galerie également, pour sensibiliser les publics aux problématiques environnementales liées à l’eau. 

Genèse du projet

Ainsi, l’exposition « Méandre, la rivière monde« , basée sur le projet au long cours « Comme une rivière« , aborde la figure de la rivière dans ses dimensions sensibles et agissantes. Autant de pistes pour réinventer nos manières d’habiter le monde vivant.

Le collectif À Propos a donc soutenu 5 photographes reconnus pour s’interroger sur la rivière, de sa source à son embouchure, sur le bassin de l’Adour. Ils ont en commun la conscience de l’urgence de changer notre point de vue sur l’élément Eau en général, et sur les rivières en particulier. Chacune des 5 séries se complète, résonne et se confronte avec les autres pour atteindre une dimension globale bien plus puissante et signifiante qu’un travail individuel.

La démarche artistique des auteurs et autrices de ce projet vise à questionner les problématiques environnementales sous un angle poétique, nous accompagnant vers une dimension onirique et holistique. 

Les photographes

Fabien Gordon est né en 1973, il étudie aux Gobelins l’École de l’Image (Paris) où il acquiert une approche, et un regard intéressée par le cadre de vie de l’Homme. Les territoires vécus au quotidien donnent naissance à des séries photographiques entre documentaire, sociologie et quête du signifiant.
Son approche suscite un décalage perceptif par la maîtrise formelle de l’image photographique et donne à voir, autrement, des lieux que nous partageons collectivement. Une visée frontale,
à hauteur d’homme, le cadrage généralement centré et équilibré. Le rôle du photographe se limite au choix du sujet, au dépistage des détails signifiants, à un arrangement de lignes et de formes, sans effets perceptifs.
Par ses choix de lumière et de palette de couleur, qui empruntent au cinéma et à l’iconographie américaine, il amène un glissement cognitif des images vers un ailleurs… Ses dernières séries sont marquées par un glissement vers un paysage intérieur où le rendu du réel devient presque abstrait, poétique.

Xavier Dumoulin révèle avec beaucoup de poésie une croissante dichotomie entre l’humanité et son environnement dans le contexte du capitalocène.
Il nous invite à ouvrir les yeux, prendre conscience, bouger et prendre position. Récemment, il a pu bénéficier d’une exposition personnelle au Centre d’Art de l’agglomération de Pau.
Il a également effectué avec Dahinden un solo-show au Grand Palais éphémère pendant Paris Photo 2022. Il exposait la même année à l’académie du climat à Paris.

Jef Bonifacino développe des projets au long cours à la croisée de l’art et du documentaire, axés sur des thématiques sociales ou environnementales. Son travail se concentre sur la notion de territoire, il établit des liens entre différents espaces afin de questionner la relation de l’homme à son environnement et à son histoire. Diplômé en Arts Plastiques option photographie, il est membre fondateur d’Inland, coopérative internationale de quatorze photographes.

Hélène David explore les porosités dans le vivant à partir de son lieu de vie, à la recherche d’une forme de poétique de l’habiter, selon l’expression de Tim Ingold. Son dispositif d’enquête/création au long cours associe la production de photographies à d’autres pratiques, comme la collecte d’archives, l’écriture, la danse contemporaine ou la réalisation d’ateliers participatifs. Ses installations sont animées par une recherche autour des mutations écologiques.

Luc Médrinal est né au Havre en 1966 et a grandi dans une cité industrielle pétrochimique. La nuit, les torches enflammées donnent l’aspect d’un gâteau d’anniversaire à la ville, où l’odeur du SO2 rappelle vite à la réalité du lieu.
Ici, il trouve le fil rouge de sa production photographique : tenter d’apprivoiser la spécificité hostile des espaces en mutation.
En parallèle, sa sensibilité au vivant est aiguisée lors d’études d’horticulture et de paysagiste.

Remerciement à nos partenaires : la DRAC qui finance une partie du projet, la revue Soif qui a publié les oeuvres de nos photographes, la collectivité de la ville de Mourenx, ainsi que Kiwi Print pour les impressions de la devanture de la galerie.

Si vous êtes intéressés pour recevoir le dossier de présentation de ce projet, pour participer en tant que lieu d’exposition/conférence, médiation culturelle/scientifique, mécène, institution, etc. Merci de remplir ce questionnaire en cliquant ci-dessous. 

Inauguration d’une oeuvre de François Calavia par la ville de Mourenx

Inauguration d’une oeuvre de François Calavia par la ville de Mourenx

© Photographie argentique colorisée avec l’intelligence artificielle, réalisée par François Calavia

D'après son auteur, cette oeuvre vise à "questionner sur notre époque, (...) s’interroger sur la place des individus dans leurs espaces urbains."

L’année dernière, notre photographe François Calavia a réalisé une série de portraits de Laurent Prué, dernier paysan de la ville de Mourenx. Héritier de son temps, une époque de savoir-faire et de traditions, il est aujourd’hui à la retraite. 

Cette image s’inscrit dans la série L’évanescence des strates, une recherche sur les notions de temps et d’espace. C’est en explorant le passé que François Calavia a choisi de représenter le dernier agriculteur de Mourenx, pour illustrer la fin d’un ancien monde, celui d’une France rurale qui s’efface peu à peu pour laisser place au renouveau, incarné par la modernité et l’urbanisation croissante.

© Portrait de Laurent Prué et de François Calavia par Julie Durieu

Cette image a donc été acquise par la ville de Mourenx, afin de l’exposer en grand format dans la salle des Ponts Jumeaux. L’inauguration a eu lieu le samedi 24 juin en présence des représentants de la mairie de la ville, de Laurent Prué et de notre photographe. Ce dernier a prit la parole pour exprimer sa démarche artistique.

Par ailleurs, l’oeuvre connait une triple consécration, car à la suite de son exposition d’origine et de cette inauguration, elle a également été choisie pour illustrer la pochette du single de Mila Diou, par l’artiste NWARETSANG

© Photographie capturée par Julie Durieu lors de l’inauguration

La commune de Mourenx, qui a à coeur de valoriser son identité et son histoire, a donc fait l’acquisition de cette photographie pour rendre hommage à son territoire. Celui-ci est représenté par un symbole : un humble agriculteur sans descendance. 
Comme le veut la tradition, étant l’aîné de sa famille, Laurent Prué a prit la succession de ses parents à la ferme. Il a privilégié le patrimoine familial, en incarnant des valeurs dans lesquelles la ville de Mourenx s’est reconnue : le travail, la culture, les traditions. 

© Portrait (de gauche à droite) du maire de Mourenx, avec le sous-préfet de la ville, l’ancien agriculteur Laurent Prué, le DASEN adjoint, et le photographe François Calavia, capturé par Julie Durieu

Mille soleils, un crépuscule

Mille soleils, un crépuscule

Photographies : © François Calavia

 

"Ce projet naît de la rencontre d'un père qui a perdu sa fille et d'une fille qui a perdu son père."

Deux photographes membres du collectif À Propos se sont associés pour créer ce petit livre composite sur le thème du deuil.

Julie Durieu a rédigé des poèmes qui conversent avec les photographies de François Calavia. Ils travaillent tous deux au collège Pierre-Emmanuel et ont souvent collaborés ensemble, ce qui se ressent dans cette oeuvre : ils parlent d’une seule et même voix.

La thématique de la perte d’un proche est ici abordée avec douceur, par les sens et le souvenir. Les deux auteurs exorcisent la douleur du manque en la sublimant, à travers ce projet qui met en lumière le caractère à la fois personnel et universel de l’expérience du deuil. 

Cette oeuvre se présente donc comme un voyage sensoriel et mémoriel. Il est alors possible de l’explorer et de l’apprécier sans en connaître le thème. Il n’y a pas forcément quelque chose à comprendre, mais plutôt quelque chose à vivre. 

« Les pins à l’aube s’étendent, et leurs aiguilles
s’entrechoquent et tintent comme des carillons
secoués par le vent qui annonce les pluies à venir. »
Julie Durieu

Professeure de français au Collège Innovant Pierre-Emmanuel,  Julie n’avait jamais montré ses poèmes au public auparavant. Elle se positionne depuis peu comme une photographe du collectif.  François est quant à lui photographe plasticien et exerce comme professeur d’arts plastiques dans le même établissement.
Ils ont tous deux trouvés leur propre langage pour exprimer leurs émotions. François a choisi d’utiliser le procédé du sténopé, l’ancêtre des appareils photos actuels. Julie a opté pour une écriture à la fois implicite et descriptive. Elle se concentre sur des bribes de nature, et évoque la vie pour suggérer la mort. 

Hommage plus que lamentation, c’est la tendresse de l’amour porté au défunt qui domine, plutôt que le déchirement de son absence. 

 

Ainsi pour la modique somme de 12€, vous pouvez soutenir le travail de nos artistes tout en faisant l’acquisition d’un bel objet de papier. C’est une oeuvre très intimiste et personnelle, qui se déploie vous le verrez, d’une façon toute singulière. Disponible en édition limitée, chaque livret contient un tirage original de François Calavia.

Ce projet était à l’origine celui d’une exposition, qui s’est établie aux mois de mars et d’avril 2024 au centre d’art contemporain du Bel Ordinaire de Billère.

L’exposition se présentait comme un dialogue entre les mots et les images, invitant le spectateur à y prendre part. Le public pouvait donc laisser une trace de son passage. Les deux artistes ont ensuite décidé de pérenniser le projet en un livre.